Développer des relations, en particulier le genre romantique, est une partie fondamentale de la croissance. Les médias sociaux et la technologie mobile imprègnent désormais la vie de nombreux adolescents, y compris leurs relations amoureuses. Une nouvelle enquête du Pew Research Center auprès de jeunes de 13 à 17 ans examine comment les adolescents flirtent, sortent ensemble et même rompent à l’ère numérique.
Voici six résultats clés :
1Lorsqu’il s’agit de rencontrer des partenaires romantiques, la plupart des adolescents le font hors ligne. Seuls 8% des adolescents disent avoir rencontré un partenaire romantique en ligne. Pour la petite part des adolescents qui ont rencontré un partenaire romantique sur Internet, Facebook a été cité plus que tout autre site de médias sociaux comme un moyen pour les adolescents de se connecter avec des partenaires potentiels.
2En dehors du flirt en personne, les médias sociaux sont le moyen le plus courant pour les adolescents d’exprimer leur intérêt pour une personne pour laquelle ils ont le béguin. Bien que la plupart des relations amoureuses des adolescents ne commencent pas en ligne, les plateformes numériques servent d’outil important pour flirter et montrer un intérêt romantique. La moitié des adolescents (50 %) affirment avoir déjà sympathisé avec une personne sur Facebook ou un autre site de médias sociaux pour lui montrer leur intérêt romantique, tandis que 47 % ont exprimé leur attirance en aimant cette personne, en la commentant ou en interagissant avec elle sur les médias sociaux. En outre, 55 % des adolescents disent montrer leur intérêt pour une personne en flirtant avec elle en personne. Les adolescents flirtent également en partageant quelque chose de drôle ou d’intéressant avec leur béguin en ligne (46 %) ou en envoyant des messages de flirt (31 %). Parmi les tactiques de flirt moins populaires, citons le fait de faire une liste de lecture musicale à leur béguin (11 %), d’envoyer des photos ou des vidéos d’eux-mêmes coquettes ou sexy (10 %) ou de faire une vidéo (7 %).
3Les textos sont de loin la façon la plus fréquente dont les adolescents interagissent avec leur partenaire romantique. Près des trois quarts (72 %) des adolescents qui sortent en couple disent passer du temps à envoyer des textos à leur partenaire tous les jours. Parmi les adolescents qui ont déjà eu une relation, le téléphone (39 %) arrive en deuxième position des interactions quotidiennes, suivi de la messagerie instantanée (29 %), de la rencontre en personne (21 %), des médias sociaux (21 %) et des applications de messagerie (20 %). Moins d’adolescents qui sortent ensemble interagissent quotidiennement avec leur partenaire romantique par vidéoconférence, courriel ou jeux vidéo.
4La technologie peut donner aux adolescents le sentiment d’être plus connectés et plus proches de leur partenaire ; elle peut aussi provoquer des sentiments de jalousie et d’incertitude. Au total, 59 % des adolescents ayant une expérience relationnelle disent que les médias sociaux les font se sentir plus connectés à ce qui se passe dans la vie de leur partenaire romantique, et 44 % déclarent que les médias sociaux les font se sentir émotionnellement plus proches de leur moitié. Mais 27 % des adolescents disent que les médias sociaux les rendent jaloux ou incertains de leur relation, et 7 % disent qu’ils se sentent ainsi « beaucoup ».
5Les adolescents désapprouvent le fait de mettre fin à une relation par texto, mais beaucoup ont fait l’expérience de la rupture par texto. La plupart des adolescents considèrent qu’une conversation en personne est le moyen le plus acceptable de mettre fin à une relation. Environ six adolescents sur dix ayant une expérience relationnelle (62 %) ont rompu avec quelqu’un en personne, et 47 % ont été rompus lors d’une discussion en personne. Bien que la plupart des adolescents classent les textos (avec les médias sociaux et le fait de demander à un ami d’annoncer la nouvelle) comme l’un des moyens les moins souhaitables de rompre, 27 % des adolescents qui sortent avec quelqu’un par texto et près d’un tiers (31 %) disent avoir reçu un texto de rupture.
6Les adolescents prennent souvent des mesures pour couper les liens numériques avec leur ex-partenaire après une rupture. La moitié (48 %) des adolescents qui sortent avec des amis ont supprimé un ex-partenaire du carnet d’adresses de leur téléphone portable et 38 % ont retiré ou supprimé des photos d’eux-mêmes et d’un ancien partenaire sur les médias sociaux, tandis qu’une proportion similaire (37 %) a retiré ses amis ou bloqué un ex-partenaire sur les médias sociaux. Quelque 30 % des adolescents qui sortent avec des amis disent avoir empêché un ex de leur envoyer des SMS. Bien qu’il n’y ait pas de différence entre les sexes lorsqu’il s’agit de supprimer un ex de leur liste de contacts téléphoniques ou d’empêcher un ancien partenaire de leur envoyer des textos, les adolescentes ayant une expérience relationnelle (44 %) sont plus susceptibles que leurs homologues masculins (31 %) de bloquer ou de désamorcer un ex sur les médias sociaux. Les filles sont également plus susceptibles que les garçons de supprimer les photos d’une ancienne relation (46 % contre 30 %).