Débat sur la représentation au Congrès &Le grand compromis

L’un des principaux problèmes auxquels les délégués étaient confrontés était de donner une représentation équitable aux grands et aux petits États dans l’organe législatif (chargé de faire les lois) qui deviendrait plus tard le Congrès.

Le bâtiment du Capitole américain–Home du Congrès (l’organe législatif national des États-Unis)

Le plan de la Virginie

James Madison a proposé le plan de la Virginie, qui prévoyait une législature bicamérale, ou à deux chambres, dont la composition serait basée sur la population de chaque État. Les délégués des petits États se sont vigoureusement opposés au plan Virginia parce qu’il donnait plus de pouvoir aux États à forte population.

Le plan du New Jersey

Les petits États ont soutenu le plan du New Jersey de William Paterson, qui proposait un congrès à chambre unique dans lequel chaque État avait un vote égal.

Le grand compromis (alias : le plan du Connecticut)

Le débat s’est retrouvé dans l’impasse et a traîné pendant les jours d’été chauds et humides. Finalement, Roger Sherman suggère le Grand Compromis, qui propose un Congrès à deux chambres pour satisfaire les petits et les grands États. Chaque État aurait une représentation égale au Sénat, ou chambre haute. La taille de la population de chaque État détermine sa représentation à la Chambre des représentants, ou chambre basse. Les électeurs de chaque État choisissent les membres de la Chambre. Les législatures des États choisissent les membres du Sénat.

À quoi ressemble le Congrès aujourd’hui ?

Le compromis des trois cinquièmes

Les grands compromis ont réglé une question majeure mais ont conduit à des conflits sur une autre. Les délégués du Sud, dont les États comptaient un grand nombre d’esclaves, voulaient que les esclaves soient inclus dans le décompte de la population qui déterminait le nombre de représentants à la Chambre.Les délégués du Nord, dont les États comptaient peu d’esclaves, n’étaient pas d’accord. Ne pas compter les esclaves donnerait aux États du Nord plus de représentants que les États du Sud à la Chambre des représentants. Les délégués finirent par accepter le Compromis des trois cinquièmes, qui demandait que les trois cinquièmes des esclaves d’un État soient comptés comme faisant partie de la population.

Le Compromis sur le commerce

Un nouveau désaccord régional surgit, dans ce cas sur la question du commerce et de sa réglementation. Les États du Nord, plus industriels, considéraient la réglementation du commerce par le gouvernement fédéral comme essentielle au bon fonctionnement d’une économie nationale. Les États du Sud craignaient que la réglementation du commerce ne menace non seulement la vente d’esclaves, mais aussi l’exportation essentielle de leurs produits agricoles (principalement le coton et le tabac).

Le compromis sur la présidence

Presque tous les délégués pouvaient s’accorder sur la nécessité d’un président, pour servir de figure centrale et d’exécutif de la nouvelle nation. Le désaccord portait sur le pouvoir et le service d’une telle fonction. Certains délégués, craignant la montée en puissance d’un président de type roi, préconisent un fonctionnaire faible, dont le mandat serait limité à un an. D’autres soutiennent la nécessité d’une personnalité puissante qui serait élue, mais qui servirait à vie. Les débats ont également fait rage sur la meilleure façon d’élire le président et sur le rôle que le peuple de la nation devrait jouer dans sa sélection.

Les articles de la Confédération ne prévoyaient pas de chef exécutif des États-Unis. Par conséquent, lorsque les délégués ont décidé qu’un président était nécessaire, il y avait un désaccord sur la façon dont il devrait être élu au poste. Alors que certains délégués estimaient que le président devait être élu au suffrage universel, d’autres craignaient que l’électorat ne soit pas suffisamment informé pour prendre une décision éclairée. Ils ont proposé d’autres solutions, comme le passage par le Sénat de chaque État pour élire le président. Au final, les deux parties ont trouvé un compromis avec la création du collège électoral. Dans le collège électoral, les citoyens votent pour des grands électeurs qui votent ensuite pour le président.

Vidéo YouTube : Le collège électoral expliqué

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