On estime que jusqu’à un tiers de la population mondiale pourrait être infecté par le bacille tuberculeux. La plupart de ces personnes ne sont cependant pas atteintes de tuberculose active. Leur infection est latente, et peut le rester toute leur vie, sans provoquer de symptômes.
Chez une proportion de personnes, cependant, l’infection devient active et commence à détruire les tissus de l’organe qu’elle a envahi.
Le plus souvent, il s’agit des poumons, mais la tuberculose peut aussi être extrapulmonaire et toucher d’autres parties du corps, notamment la colonne vertébrale (on parle alors de maladie de Pott), les reins, les méninges (qui sont les membranes recouvrant le cerveau) et les ganglions lymphatiques. En général, l’infection progresse lentement.
Si les personnes touchées ne reçoivent pas de traitement, environ un tiers des personnes atteintes de tuberculose active meurent dans les deux ans et un autre tiers dans les cinq ans. La signification épidémiologique de cette longue période entre l’apparition des symptômes et le décès est que, pendant tout ce temps, la personne atteinte tousse et transmet le bacille tuberculeux aux autres personnes de son entourage.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’une personne est infectée par la tuberculose toutes les secondes. Le bacille de la tuberculose provoque un processus appelé caséation, un mot dérivé du latin pour fromage. L’inflammation lentement progressive de la tuberculose détruit les tissus et laisse à leur place une épaisse substance fromagère.
Surtout si plus d’un organe est touché, cela conduit la personne à perdre du poids de façon spectaculaire, presque comme si elle était rongée par la maladie. C’est d’ailleurs ce qui a donné à la tuberculose son nom commun au XIXe siècle, la consommation. La cause finale du décès peut être soit la défaillance de plusieurs organes, soit une hémorragie interne (saignement) dans les poumons, qui peut se produire lorsque la destruction en cours érode une artère.