Referencias bibliográficas básicas

Atanaskovic-Markovic M, Gomes E, Cernadas JR, et al. Diagnostic et gestion de l’anaphylaxie induite par les médicaments chez les enfants : un document de position de l’EAACI. Pediatr Allergy Immunol. 2019 mai;30(3):269-276. doi : 10.1111/pai.13034. Revue. PubMed PMID : 30734362.

Simons FE, Ebisawa M, Sanchez-Borges M, et al. 2015 update of the evidence base : World Allergy Organization anaphylaxis guidelines. World Allergy Organ J. 2015 Oct 28;8(1):32. doi : 10.1186/s40413-015-0080-1. eCollection 2015. PubMed PMID : 26525001 ; PubMed Central PMCID : PMC4625730.

Campbell RL, Li JT, Nicklas RA, Sadosty AT ; membres du groupe de travail conjoint ; groupe de travail sur les paramètres de pratique. Diagnostic et traitement de l’anaphylaxie aux urgences : un paramètre de pratique. Ann Allergy Asthma Immunol. 2014 Dec;113(6):599-608. doi : 10.1016/j.anai.2014.10.007. PubMed PMID : 25466802.

Muraro A, Roberts G, Worm M, et al. EAACI Food Allergy and Anaphylaxis Guidelines Group. Anaphylaxie : lignes directrices de l’Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique. Allergy. 2014 Aug;69(8):1026-45. doi : 10.1111/all.12437. Epub 2014 Jun 9. PubMed PMID : 24909803.

Simons FE, Ardusso LR, Bilò MB, et al. Consensus international sur (ICON) l’anaphylaxie. World Allergy Organ J. 2014 30 mai;7(1):9. doi : 10.1186/1939-4551-7-9. eCollection 2014. PubMed PMID : 24920969 ; PubMed Central PMCID : PMC4038846.

Panesar SS, Javad S, de Silva D, et al. EAACI Food Allergy and Anaphylaxis Group. L’épidémiologie de l’anaphylaxie en Europe : une revue systématique. Allergy. 2013 Nov;68(11):1353-61. doi : 10.1111/all.12272. Epub 2013 Oct 14. Revue. PubMed PMID : 24117770.

DEFINITION ET ETHIOPATHOGENIE Haut

L’anaphylaxie est une réaction d’hypersensibilité grave (allergique ou non allergique), généralisée ou systémique, qui peut mettre en jeu le pronostic vital. Une réaction d’hypersensibilité comprend des symptômes et des signes déclenchés par l’exposition à un stimulus particulier à une dose tolérée par des individus sains. Le choc anaphylactique est une réaction anaphylactique grave et rapidement progressive (anaphylaxie) au cours de laquelle se produit une chute de la tension artérielle mettant en danger la vie du patient.

Causes principales de l’anaphylaxie :

1) allergique :

a) médicaments : le plus souvent les β-lactamines, les myorelaxants, les cytostatiques, les barbituriques, les opioïdes, les AINS (peuvent provoquer des réactions allergiques et non allergiques ; notamment l’AAS et l’ibuprofène)

b) aliments : chez l’adulte le plus fréquemment poisson, crustacés, arachides, agrumes, protéines du lait de vache, de l’œuf de poule et de la viande de mammifère

c) venin d’hyménoptère (particulièrement fréquent au Chili et en Argentine celui produit par la guêpe veste jaune) →chap. 24.22.2

d) protéines administrées par voie parentérale : sang, composants et dérivés sanguins, hormones (par exemple insuline), enzymes (par exemple streptokinase), sérums (par exemple anti-tétanos), préparations allergènes utilisées dans le diagnostic in vivo et l’immunothérapie

e) allergènes inhalés, particules alimentaires en aérosol, pollen ou phanères d’animaux, par exemple poils de cheval

e) allergènes inhalés, particules alimentaires en aérosol, pollen ou phanères d’animaux, par exemple poils de cheval

e) allergènes utilisés dans le diagnostic in vivo et l’immunothérapie. par exemple, crin de cheval

f) latex

2) non allergiques :

a) médiateurs directement libérés par les mastocytes : opioïdes, myorelaxants, solutions colloïdales (par exemple, dextran, hydroxyéthylamidon, solution d’albumine humaine) ou hypertoniques (par exemple, mannitol), effort physique

a) effort physique

b) et immunothérapie. mannitol), effort physique

b) complexes immuns : sang, composants et dérivés sanguins, immunoglobulines, sérums et vaccins animaux, membranes utilisées en dialyse

c) modification du métabolisme de l’acide arachidonique : hypersensibilité à l’AAS et à d’autres anti-inflammatoires (AINS)

d) médiateurs anaphylactiques ou substances similaires dans les aliments (histamine, tyramine), activité insuffisante des enzymes qui dégradent les médiateurs anaphylactiques

e) autres agents et mécanismes inconnus : produits de contraste radiologiques, aliments contaminés et conservateurs.

Les facteurs de risque d’anaphylaxie comprennent : antécédents d’anaphylaxie et de réexposition au facteur qui l’a provoquée (β-lactamines, venin d’hyménoptère, produits de contraste radiologiques), âge (les réactions surviennent plus fréquemment chez les adultes), sexe féminin (plus fréquentes chez les femmes et d’évolution plus sévère), atopie, site d’entrée de l’allergène dans l’organisme (après administration d’un antigène par voie parentérale, en particulier par voie intraveineuse, les réactions sont plus fréquentes et d’évolution plus sévère), mastocytose, maladies chroniques (par exemple, β-lactamines, venin d’hyménoptère, produits de contraste radiologiques), maladies chroniques (par exemple, β-lactamines, venin d’hyménoptère, produits de contraste radiologiques). par exemple maladies cardiovasculaires, asthme mal contrôlé), des déficits enzymatiques (notamment des enzymes qui métabolisent les médiateurs de l’anaphylaxie), une exposition antérieure à l’allergène (le risque d’anaphylaxie sévère est plus élevé en cas d’exposition épisodique qu’en cas d’exposition constante, une exposition simultanée à l’allergène administré par voie parentérale et à l’allergène présent dans l’environnement : par exemple, lors de l’immunothérapie dans l’immunothérapie du patient, par exemple, lors de l’immunothérapie du patient, par exemple, lors du traitement de l’anaphylaxie, par exemple, lors du traitement de l’anaphylaxie. par exemple, pendant l’immunothérapie en période de pollinisation), les procédures médicales (par exemple, l’administration d’outils de diagnostic, les tests in vivo, les tests de provocation, les procédures chirurgicales avec anesthésie locale ou générale).

On estime que dans ~30% des réactions anaphylactiques, ce qu’on appelle les cofacteurs, c’est-à-dire les facteurs favorisants, jouent un rôle important. Il s’agit notamment des efforts physiques, de la consommation d’alcool, du refroidissement, de certains médicaments (AINS) et des infections aiguës.

Parce que les réactions non allergiques n’impliquent pas de mécanismes immunitaires, un choc peut se produire après la première exposition à l’agent. Les causes les plus courantes de l’anaphylaxie sont les médicaments, les aliments et les venins d’insectes. Même dans ~30% des cas, la cause n’est pas établie malgré une investigation détaillée (anaphylaxie idiopathique). Parfois, l’anaphylaxie est déclenchée uniquement par la coexistence de 2 ou plusieurs facteurs (par exemple, l’allergène responsable de l’allergie et l’effort physique). La réaction IgE-dépendante est le mécanisme anaphylactique le plus courant. Les réactions non immunologiques sont moins fréquentes. Leur caractéristique commune est la dégranulation des mastocytes et des basophiles. Les médiateurs libérés et générés (histamine, tryptase et métabolites de l’acide arachidonique, facteur d’activation des plaquettes, oxyde nitrique, entre autres) contractent les muscles lisses des bronches et du tube digestif, augmentent la perméabilité, dilatent les vaisseaux sanguins et stimulent les terminaisons nerveuses sensorielles. En outre, ils activent les cellules inflammatoires, le système du complément, le système de coagulation et de fibrinolyse et agissent comme chimiotactiques sur les éosinophiles, ce qui renforce et prolonge la réaction anaphylactique. L’augmentation de la perméabilité vasculaire et le transfert rapide des fluides dans l’espace extravasculaire peuvent entraîner une perte allant jusqu’à 35 % du volume sanguin circulant effectif en ~10 min.

SCÉNARIO CLINIQUE ET HISTOIRE NATURELLE Top

Les symptômes de l’anaphylaxie peuvent être légers, modérés ou très graves avec choc et apparaissent le plus souvent de quelques secondes à quelques minutes après l’exposition à l’agent causal (parfois jusqu’à plusieurs heures) :

1) peau et tissus sous-cutanés : urticaire ou œdème vasomoteur, rougeurs cutanées

2) système respiratoire : œdème des voies respiratoires supérieures, enrouement, stridor, toux, respiration sifflante, dyspnée, rhinite

3) appareil digestif : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée

4) réaction systémique : hypotension et autres manifestations de choc →chap. 2,2, dans un maximum de 30 % ; peut se produire simultanément avec les autres manifestations de l’anaphylaxie ou, plus fréquemment, se produire peu après

5) moins fréquents : vertiges ou maux de tête, contractions utérines, sensation de danger.

Des symptômes initialement bénins (par exemple limités à la peau et aux tissus sous-cutanés) peuvent évoluer rapidement et mettre en jeu le pronostic vital si un traitement approprié n’est pas mis en place immédiatement. Des réactions tardives ou biphasiques peuvent également être rencontrées, les manifestations progressant ou s’intensifiant à nouveau après 8-12 heures. Les symptômes anaphylactiques peuvent durer jusqu’à plusieurs jours malgré un traitement adéquat, surtout si l’agent responsable est un allergène alimentaire.

Symptômes du choc anaphylactique (quelle qu’en soit la cause) : peau froide, pâle et moite, veines sous-cutanées collabées, hypotension, tachycardie, oligurie ou anurie, défécation involontaire et perte de conscience. Un arrêt cardiaque peut survenir.

DIAGNOSTIC Haut

Selon les signes et symptômes typiques et la relation temporelle étroite entre le facteur déclenchant et le développement des manifestations. Critères de diagnostic de l’anaphylaxie selon la WAO →tableau 1-1. Plus les symptômes se développent rapidement, plus le risque de réaction anaphylactique grave et potentiellement mortelle est élevé. La détermination de la tryptase, de l’histamine ou de la méthylhistamine n’est pas un test généralement disponible et n’a pas d’importance pratique. Les lignes directrices recommandent le dosage de la tryptase comme seul test disponible pour le diagnostic. Un échantillon de sang doit être prélevé dans les 60 à 90 minutes. Un taux >11,4 ng/ml indique une activation des mastocytes/basophiles. Spécificité élevée, mais faible sensibilité. Peut être utile face à des poursuites judiciaires. ≥4 semaines après l’épisode d’anaphylaxie, la cause doit être confirmée : un dosage des IgE spécifiques peut être utile. Les tests de provocation doivent être réalisés sous surveillance médicale et avec des ressources permettant de traiter les effets indésirables.

En pratique, il est important de différencier l’anaphylaxie de la syncope vasovagale, plus courante. En cas de syncope, la peau est généralement froide et pâle, mais il n’y a pas d’urticaire, d’œdème, de prurit, d’obstruction bronchique ou de nausées, et on observe une bradycardie au lieu d’une tachycardie.

TRAITEMENT Haut

1. cesser immédiatement l’exposition à la substance soupçonnée de provoquer la réaction allergique (par exemple, interrompre l’administration du médicament, la transfusion du composant ou du dérivé sanguin).

2. Appeler à l’aide.

3. évaluer la perméabilité des voies respiratoires, la respiration, la circulation sanguine et la conscience. Si nécessaire, s’assurer de la perméabilité des voies aériennes et, en cas d’arrêt respiratoire ou circulatoire, commencer la réanimation →cap. 2.1. En cas de stridor ou d’œdème grave du visage et des voies aériennes supérieures (œdème de la langue, de la muqueuse buccale et du pharynx, enrouement), envisager une intubation endotrachéale →cap. 25.19.1. Une intubation tardive peut la rendre difficile à réaliser et un essai d’intubation raté peut aggraver l’œdème. En cas d’œdème menaçant la perméabilité des voies aériennes et d’impossibilité d’intubation endotrachéale, une cricothyrotomie doit être réalisée →chap. 25.19.5.

4. Administrer l’adrénaline

1) Chez les patients présentant une réaction anaphylactique à l’anamnèse, porteurs d’un injecteur pré-rempli d’adrénaline ou d’un auto-injecteur (crayon, stylo), injecter immédiatement 1 dose d’adrénaline IM dans la face latérale de la cuisse, même si les symptômes ne sont que légers (il n’y a pas de contre-indication à l’administration d’adrénaline dans cette situation, et plus elle est administrée rapidement, plus l’efficacité du traitement est rapide).

2) Chez les patients adultes maintenant une circulation spontanée, injecter 0,3 mg (auto-injecteur ou injecteur 0,3 mg ou 0,5 mg) dans la cuisse latérale (solution à 1 mg/ml) ; chez les enfants 0,01 mg/kg, auto-injecteur 0,15 mg chez les enfants de 7,5 à 25 kg, 0,3 mg chez les enfants >25 kg). La dose peut être répétée toutes les ~5-15 min si aucune amélioration ne survient ou si la pression artérielle reste trop basse (chez la plupart des patients, l’amélioration de l’état général est obtenue après 1-2 doses). Administrer également en cas de doute en cas de choc anaphylactique, car l’efficacité est maximale lorsque l’administration a lieu immédiatement après l’apparition des symptômes. Ne pas administrer VSc.

5. Placez le patient en décubitus dorsal avec les jambes surélevées, ce qui aide à traiter l’hypotension, mais n’est pas recommandé chez les patients souffrant de troubles respiratoires, les femmes en état de grossesse avancée (elles doivent être placées sur le côté gauche) et chez les patients qui vomissent.

6. Administrer de l’oxygène par masque facial (généralement 6-8 l/min) ; indications : insuffisance respiratoire, anaphylaxie prolongée (nécessitant l’administration de plusieurs doses d’adrénaline), maladies chroniques des voies respiratoires (asthme, BPCO), maladies chroniques du système cardiovasculaire (par exemple cardiopathie ischémique), manifestations d’une ischémie myocardique récente, patients recevant des β-mimétiques inhalés à courte durée d’action.

7. Assurer l’accès aux veines périphériques avec 2 canules de grand diamètre (idéalement ≥1,8 mm ) et utiliser des kits de perfusion rapide.

8. Perfusion de liquide IV : chez les patients présentant une chute significative de la pression artérielle et une absence de réponse à l’administration d’adrénaline IM, perfusez 1-2 l de NaCl 0,9 % aussi rapidement que possible (5-10 ml/kg pendant les 5-10 premières minutes chez les adultes et 10 ml/kg chez les enfants). Certains patients nécessitent la transfusion de grands volumes de liquides (par exemple 4-8 l) et dans ces cas, des cristalloïdes équilibrés (et/ou des colloïdes) sont utilisés. Les solutions de glucose et les solutions d’hydroxyéthylamidon (HES) ne doivent pas être utilisées. L’utilisation de solutions colloïdales est aussi efficace que les solutions cristalloïdes, mais elle est plus coûteuse.

9. Surveillez la tension artérielle et, selon l’état du patient, l’ECG, l’oxymétrie de pouls ou les gaz du sang artériel.

10. Chez un patient présentant un œdème grave des voies respiratoires, un spasme bronchique ou une baisse de la tension artérielle ne répondant pas à de multiples injections IM d’adrénaline et à une transfusion IV de liquide. → envisager l’utilisation d’adrénaline 0,1-0,3 mg dans 10 ml de NaCl 0,9% en injection iv sur quelques minutes ou en perfusion iv continue 1-10 μg/min (1 mg de solution dans 10 ml de NaCl 0,9%). Surveillez par ECG car cette procédure comporte un risque élevé d’arythmies. Chez les patients recevant des β-bloquants, l’adrénaline est souvent inefficace, auquel cas la principale chose à faire est d’administrer des liquides iv et d’envisager l’administration de glucagon iv (→ci-dessous). (→en dessous).

11. Interventions complémentaires

1) Médicaments antihistaminiques : en cas d’anaphylaxie, les H1-bloquants réduisent le prurit cutané, la survenue de vésicules urticariennes et l’intensité de l’angio-œdème ; ils contribuent également au traitement des symptômes nasaux et oculaires. Ne pas utiliser à la place de l’adrénaline, car ils agissent plus lentement et leur influence sur l’évolution de l’obstruction des voies respiratoires, l’abaissement de la pression artérielle ou le déclenchement du choc anaphylactique n’a pas été clairement démontrée. A utiliser comme traitement complémentaire après le traitement de base. Administrer le H1-bloquant en injection lente iv. (clemastine 2 mg ou antazoline 200 mg dans 10 ml de NaCl 0,9%, au Chili ils n’existent qu’en pommade, mais la chlorphénamine iv. est disponible en ampoules de 10 mg dans 1 ml). En cas d’hypotension, envisager l’administration d’un H2-bloquant iv. (ranitidine 50 mg toutes les 8-12 h ou 150 mg 2 × j).

2) Administrer un bronchodilatateur si le spasme bronchique ne disparaît pas après l’administration d’adrénaline : β-mimétique à courte durée d’action sous forme nébulisée (par ex. salbutamol 2,5 ou 5 mg dans 3 ml de NaCl 0,9 %) ou un inhalateur ; si nécessaire, les inhalations peuvent être répétées ; ne pas utiliser de β-mimétiques inhalés à la place de l’adrénaline, car ils ne préviennent ni ne réduisent l’obstruction des voies aériennes supérieures (par exemple, œdème laryngé).

3) Chez les patients ayant une pression artérielle systolique <90 mm Hg malgré l’administration d’adrénaline IM et de liquides perfusés → envisager l’utilisation d’un médicament vasoconstricteur (noradrénaline ou dopamine ) en perfusion iv continue. (dosage →ch. 2.2, Traitement).

4) Chez les patients recevant des β-bloquants qui ne répondent pas au traitement par l’adrénaline → envisager l’administration de glucagon en perfusion iv lente de 1-5 mg sur ~5 min, puis en perfusion iv continue de 5-15 μg/min, en fonction de la réponse clinique. Les effets secondaires fréquents sont les nausées, les vomissements et l’hyperglycémie.

5) L’utilisation de glucocorticoïdes est peu utile dans le traitement de la phase aiguë du choc anaphylactique, mais peut prévenir la phase tardive de l’anaphylaxie. Ne pas utiliser les glucocorticoïdes au lieu de l’adrénaline comme médicament de première intention. Administrer pendant 3 jours maximum par voie iv (par exemple méthylprednisolone 1-2 mg/kg, puis 1 mg/kg/j, ou hydrocortisone 200-400 mg, puis 100 mg toutes les 6 h) ou par voie POV.

6) Orientez le patient vers l’USI si la réaction anaphylactique ne disparaît pas malgré le traitement.

12. Observation après rémission des symptômes

1) Observer le patient pendant 8-24 h en raison du risque de réaction anaphylactique en phase tardive ou d’anaphylaxie prolongée. Observer pendant 24 heures, en particulier chez les patients présentant une anaphylaxie sévère d’étiologie inconnue, avec une apparition lente des symptômes, chez les patients présentant un asthme sévère ou un bronchospasme sévère s’il existe une possibilité d’exposition continue à l’allergène, et chez les patients ayant des antécédents de réaction biphasique.

2) Les patients qui ne présentent plus de symptômes d’anaphylaxie dans les 8 h suivant la fin du traitement peuvent être autorisés à sortir. Avertir de la possibilité d’une réapparition des symptômes et indiquer la marche à suivre dans ce cas. Prescrire une seringue pré-remplie d’adrénaline, qui doit être portée en permanence par les patients. Un H1-bloquant OV (par ex. clemastine en comprimés de 1 mg ; recommander une prise unique de 2 comprimés ; au Chili, il n’existe qu’en pommade, mais la chlorphénamine iv. en ampoules de 10 mg dans 1 ml est disponible) et un glucocorticoïde OV (prednisone en comprimés de 20 mg ; recommander une prise unique de 2-3 comprimés) peuvent également être prescrits avec l’indication d’être utilisés après l’injection d’adrénaline (si le patient peut alors recevoir un médicament oral).

3) Orientez le patient vers le service d’allergologie afin d’établir la cause de l’anaphylaxie, les méthodes de sa prévention et le plan de gestion subséquent (→supra). En cas de réactions aux piqûres de guêpes ou d’abeilles, après confirmation de l’allergie au venin de ces insectes, le patient doit être qualifié pour une immunothérapie spécifique.

PRÉVENTION Haut

Chez les patients présentant une suspicion d’anaphylaxie ou un épisode d’anaphylaxie confirmé dans l’anamnèse, établir s’il s’agissait bien d’une réaction anaphylactique, ainsi qu’établir sa cause. Les tests doivent être effectués au plus tôt 4 semaines après l’épisode d’anaphylaxie. Algorithme de prise en charge en cas de suspicion d’anaphylaxie dans l’anamnèse →fig. 1-1.

Prévention primaire

1. Précautions pour réduire le risque de survenue d’un choc anaphylactique

1) Lors de l’administration des médicaments : si possible, administrer les médicaments par VO et non par voie parentérale. Posez toujours des questions sur les allergies lors de l’anamnèse, surtout avant d’administrer des médicaments par voie intraveineuse. Ne sous-estimez pas les notes des autres médecins ou l’opinion du patient sur l’hypersensibilité à un médicament. Utilisez la méthode recommandée pour tester et administrer un médicament susceptible de provoquer une réaction anaphylactique. En cas d’injection IM ou VSc, assurez-vous que l’aiguille ne se trouve pas dans un vaisseau sanguin. Observer le patient pendant 30 à 60 minutes après l’administration d’un médicament susceptible de provoquer une anaphylaxie.

2) En cas de vaccins et d’administration de sérums :

a) vaccins antiviraux : demander l’anamnèse sur l’hypersensibilité aux protéines de l’œuf de poule

b) antitoxines (par exemple antitétanique, antidiphtérique, antibotulique, anti venin de vipère) : administrer des sérums humains. Lorsque cela n’est pas possible et qu’une allergie est suspectée, administrer des sérums animaux après l’application d’antihistaminiques et de glucocorticoïdes OV ou IV.

3) Dans le diagnostic allergologique : effectuer des tests in situ plutôt que des tests intradermiques ; ne pas effectuer de tests cutanés en saison pollinique chez les patients allergiques aux pollens. Effectuer des tests de provocation avec des médicaments par voie orale ou par inhalation dans un environnement hospitalier. Chez les patients ayant des antécédents d’anaphylaxie, il est préférable de déterminer les IgE spécifiques dans le sérum plutôt que d’effectuer des tests cutanés.

2. Assurer les procédures médicales associées à un risque accru d’anaphylaxie (par exemple, immunothérapie spécifique, notamment aux venins d’insectes, administration de médicaments biologiques iv, examens radiologiques avec produits de contraste, tests de provocation médicamenteuse et alimentaire).

1) Matériel et médicaments : stéthoscope et tensiomètre ; garrot, seringues, aiguilles, canules vasculaires 14 G ou 16 G ; adrénaline pour injections (1 mg/ml) ; matériel d’oxygénothérapie →cap. 25.21 ; tube oropharyngé et ventilation par ballonnet avec masque facial ; NaCl à 0,9 % (500 ml en flacons ou en poches) et sets de perfusion IV ; antihistaminiques pour administration IV (clemastine ou antazoline, au Chili uniquement disponible en pommade, mais la chlorphénamine IV est disponible en ampoules de 10 mg dans 1 ml), glucocorticoïdes pour administration IV (par exemple méthylpreprednisolone, méthylprednisolone, méthylprednisolone, méthylprednisolone, méthylprednisolone, méthylprednisolone, méthylprednisolone). (par exemple méthylprednisolone, hydrocortisone) ; nébuliseur et β-mimétique à courte durée d’action pour nébulisation (par exemple salbutamol).

2) Le risque associé à l’administration de l’allergène, du médicament ou de l’agent diagnostique peut être minimisé par l’administration préalable d’un antihistaminique et/ou d’un glucocorticoïde (par exemple, 50 mg de prednisone POV 12, 7 et 1 h avant l’administration du médicament ou de l’agent diagnostique susceptible d’induire une anaphylaxie).

Prévention secondaire

Action préventive chez les personnes ayant des antécédents de choc anaphylactique. L’utilisation de ces méthodes nécessite une éducation appropriée du patient.

1. Si identifié, éliminer la consommation de déclencheurs (drogues, aliments) et éviter les comportements déclencheurs (insectes).

2. effectuer une désensibilisation si possible (par exemple, immunothérapie spécifique chez les patients allergiques aux venins d’hyménoptères ou désensibilisation spécifique aux médicaments) ou développer une tolérance (en cas d’hypersensibilité aux médicaments, par exemple AAS, chimiothérapies, anticorps monoclonaux, antibiotiques).

3. toujours avoir sur soi une seringue pré-remplie ou un auto-injecteur avec de l’adrénaline (des kits avec 2 auto-injecteurs avec des doses standard d’adrénaline sont disponibles) pour l’auto-administration IM, OV H1-bloquant et OV glucocorticoïdes →supérieur.

Indications absolues pour la prescription d’adrénaline en auto-administration (seringue pré-remplie ou auto-injecteur) :

1) anaphylaxie avant un aliment, venins d’insectes hyménoptères (également pendant l’immunothérapie), latex, allergènes aériens, induite par l’exercice ou idiopathique

2) coexistence d’une allergie alimentaire et d’un asthme mal contrôlé ou d’un asthme modéré/sévère

3) syndromes d’activation des basophiles et des mastocytes et maladies avec concentration élevée de tryptase.

Indications relatives :

1) réactions légères ou modérées aux arachides ou aux fruits à coque (sauf syndrome d’allergie orale )

2) allergie alimentaire chez l’enfant (sauf SAO)

3) distance importante entre le domicile et le point de soins, et réaction antérieure légère ou modérée aux aliments, au venin d’insecte, au latex

4) réaction légère ou modérée à de très petites quantités d’aliments (sauf SAO).

4. Portez les informations médicales pertinentes avec la carte d’identité ou sur le bracelet.

5. Prophylaxie pharmacologique : administration continue d’antihistaminiques chez les patients présentant des épisodes fréquents d’anaphylaxie idiopathique ou administration en temps utile d’un glucocorticoïde (OV ou IV) et d’un antihistaminique avant le contact avec le facteur déclenchant (par exemple avant un examen radiologique avec contraste →supra). Utilisation controversée car elle donne un faux sentiment de sécurité. Il a été démontré qu’il réduit l’incidence des réactions immédiates légères. Inefficace dans l’anaphylaxie post-effort.

N’oubliez pas que l’utilisation des méthodes ci-dessus nécessite une instruction adéquate aux patients.

TABLES ET FIGURESUP

Tableau 1-1. Critères diagnostiques de l’anaphylaxie selon la WAO

La probabilité d’anaphylaxie est élevée si ≥1 des critères suivants est rempli :

1) apparition soudaine de symptômes (en quelques minutes ou heures) sur la peau et/ou les muqueuses (par ex. Par exemple, urticaire généralisée, démangeaisons ou rougeurs, œdème des lèvres, de la langue et de la luette)

et en plus ≥1 des éléments suivants :

a) troubles respiratoires (dyspnée, bronchospasme avec sifflements, stridor, diminution du DEP, hypoxémie)

b) diminution de la pression artérielle ou symptômes indiquant une défaillance d’un organe (par ex. hypotension, syncope, miction/miction incontrôlée)

2) ≥2 des manifestations suivantes, survenant peu après le contact avec l’allergène suspecté (dans certains cas en quelques minutes ou heures) :

a) modifications de la peau et des muqueuses (par exemple urticaire généralisée, urticaire généralisée, urticaire, urticaire, urticaire, urticaire, urticaire, urticaire, urticaire, urticaire). par exemple, urticaire généralisée, démangeaisons et rougeurs, œdème des lèvres, de la langue et de la luette)

b) troubles respiratoires (par exemple, dyspnée, bronchospasme, bronchospasme). dyspnée, bronchospasme avec respiration sifflante, stridor, diminution du DEP, hypoxémie)

c) diminution de la pression artérielle ou symptômes indiquant une défaillance d’un organe (par exemple, hypotension, syncope, miction/évanouissement incontrôlés)

d) troubles gastro-intestinaux (par exemple. coliques, douleurs abdominales, vomissements)

3) diminution de la pression sanguine après contact avec un allergène connub (pendant quelques minutes ou quelques heures) :

a) nouveau-nés et enfants : pression artérielle systolique basse (pour le groupe d’âge donné) ou diminution de la pression artérielle systolique de >30 %c par rapport à la valeur de base

b) adultes : pression artérielle systolique <90 mm Hg ou diminution de la pression systolique de >30 % par rapport à la valeur de base.

a Ou un autre facteur, par exemple une activation des mastocytes immunologique indépendante des IgE ou non immunologique (directe).

b Par exemple, après une piqûre d’insecte, une baisse de la pression artérielle peut être la seule manifestation de l’anaphylaxie. Une situation similaire est l’apparition d’une urticaire généralisée après l’administration de doses successives d’immunothérapie allergénique.

c Une pression artérielle systolique basse chez les enfants est définie comme suit : <70 mm Hg chez les enfants entre 1 mois et 1 an ; <(70 mm Hg + ) entre 1-10 ans ; <90 mm Hg entre 11-17 ans. Le pouls normal se situe dans la fourchette 80-140/min chez les enfants âgés de 1 à 2 ans, 80-120 à 3 ans et 70-115/min >3 ans. Les troubles respiratoires sont plus susceptibles de survenir chez les nouveau-nés que l’hypotension ou le choc ; dans cette tranche d’âge, le choc se manifeste plus souvent initialement par une tachycardie que par une hypotension.

De.. : Organisme mondial de l’allergie. J., 2011 ; 4 : 13-37 et World Allergy Organ. J., 2015 ; 8 : 32.

Fig. 1-1. Algorithme d’action en cas de suspicion d’anaphylaxie

×
Close

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.