priests
Daniel Topete pour Rolling Stone

La « Mother » de Danzig est une grande chanson, mais surtout, c’est une grande chanson qui se prête bien aux reprises. Un morceau de heavy-métal sur la censure avec une mélodie qui ne serait pas déplacée dans une chanson des Supremes, « Mother » a été repris par tout le monde, de Sleater-Kinney et Coheed and Cambria à Ryan Adams et Wye Oak, depuis ses débuts en 1988. (La version la plus connue de la chanson, « Mother ’93 », est sortie cinq ans plus tard.)

Priests, le groupe DIY de D.C. qui a sorti The Seduction of Kansas plus tôt cette année, a sorti sa propre version de « Mother » vendredi et, selon leurs mots, « l’a rendu disco ». Bien que le son des Priests soit souvent classé dans la catégorie punk ou art-rock, c’est loin d’être le premier hommage au disco du groupe. « Suck », le morceau de clôture de leur album Nothing Feels Natural de 2017, rappelle les rythmes spartiates à quatre sur le plancher de ESG, et plusieurs morceaux de call-and-response sur The Seduction of Kansas ressemblent à une version dépouillée du dance-rock des B-52.

La reprise de « Mother » du groupe suit un chemin similaire, du moins pour son tiers médian dubby. Le morceau commence avec un mur de synthés de science-fiction et des voix superposées de la chanteuse Katie Alice Greer, mais cela tombe rapidement comme un rideau pour révéler une cloche à vache évidée, des shakers et des cordes vibrantes. Priests ralentit « Mother » jusqu’à ce qu’il devienne menaçant, et Greer garde sa voix dans un murmure guttural jusqu’au refrain explosif, auquel la chanson ajoute progressivement des couches de guitare hargneuse, de basse, de batterie et une section de cuivres urgente. Lorsque « Mother » s’achève, la reprise s’est transformée en une marche régulière vers l’enfer, menée par les gémissements de Greer. C’est toujours du disco, certes, mais c’est du disco qui veut que vous dansiez pour votre vie.

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