Les États-Unis sont plus diversifiés sur le plan racial et ethnique aujourd’hui qu’ils ne l’ont jamais été, et ils devraient être encore plus diversifiés dans les décennies à venir. En 2019, les Américains qui s’identifient comme une race ou une ethnie autre que le Blanc non hispanique représentaient 40 % de la population du pays, et leur part combinée devrait passer à plus de 50 % d’ici 2044, selon le Bureau du recensement des États-Unis.

Les Américains continuent majoritairement à dire que ces changements à long terme ne sont ni bons ni mauvais pour le pays. Cependant, la part qui considère la croissance à long terme de la diversité raciale et ethnique comme bonne pour les États-Unis est plus élevée qu’en 2016.

À l’heure actuelle, 64% des adultes américains disent que la perspective d’une nation dans les 25 à 30 prochaines années dans laquelle les Noirs américains, les Latinos et les Américains d’origine asiatique constituent une majorité de la population n’est ni bonne ni mauvaise pour le pays. Près d’un quart d’entre eux (24 %) disent que c’est une bonne chose, tandis que moins de la moitié (11 %) disent que c’est mauvais, selon une enquête nationale du Pew Research Center, menée du 27 juillet au 2 août auprès de 11 001 adultes. (La question du sondage n’incluait pas tous les groupes raciaux et ethniques, tels que les Amérindiens d’Hawaï, les insulaires du Pacifique, les Indiens d’Amérique et d’Alaska, ou les Américains multiraciaux, dans sa formulation sur la diversité future de la nation.)

Pew Research Center a mené cette étude pour comprendre les opinions des Américains sur les changements raciaux et ethniques à long terme dans le pays, et comment ces attitudes ont changé ces dernières années. Pour cette analyse, nous avons mené une enquête en ligne auprès de 11 001 adultes américains entre le 27 juillet et le 2 août 2020.

Toutes les personnes qui ont participé sont membres de l’American Trends Panel (ATP) du Centre, un panel d’enquête en ligne qui est recruté par le biais d’un échantillonnage national et aléatoire des adresses résidentielles. Ainsi, presque tous les adultes américains ont une chance d’être sélectionnés. L’enquête est pondérée de manière à être représentative de la population adulte américaine par sexe, race, ethnie, affiliation partisane, éducation et autres catégories. En savoir plus sur la méthodologie de l’ATP. Voici les questions utilisées pour ce rapport, ainsi que les réponses, et sa méthodologie.

Bien que ces opinions aient peu changé depuis 2018, le public exprime une opinion plus positive – et moins négative – de la hausse à long terme de la diversité raciale et ethnique qu’il y a quatre ans, lors de la dernière campagne présidentielle. Depuis lors, la part qui dit qu’une population majoritairement noire, hispanique et asiatique est une bonne chose a augmenté de 10 points de pourcentage, tandis qu’il y a eu une baisse comparable (11 points) de la part qui dit que c’est une mauvaise chose.

La baisse globale des parts qui disent que la croissance à long terme de la diversité raciale et ethnique est mauvaise pour le pays a été principalement portée par les républicains et les indépendants de tendance républicaine. Alors que les républicains sont plus susceptibles que les démocrates de dire que ce changement serait mauvais pour le pays (19% des républicains contre 4% des démocrates), la part des républicains qui expriment ce point de vue a diminué de 20 points depuis 2016.

Par rapport à 2016, les républicains ne sont pas sensiblement plus susceptibles de dire que ce serait bon pour le pays (4% en 2016 et 9% aujourd’hui), mais la part qui dit que ce n’est ni bon ni mauvais pour le pays a augmenté de 15 points, constituant une majorité de plus en plus large de républicains (72%).

En revanche, une part croissante des démocrates et des penchants démocrates disent qu’une nation majoritairement noire, latino et asiatique est une bonne chose pour le pays ; depuis 2016, la part qui le dit a augmenté de 15 points de pourcentage pour atteindre 38%. La part des démocrates qui disent que ce n’est ni bon ni mauvais a diminué de 10 points depuis 2016 (à 57% aujourd’hui).

Par rapport à 2016, des parts plus importantes dans presque tous les groupes démographiques expriment des opinions positives sur la perspective d’une Amérique où les Noirs, les Latino-Américains et les Asiatiques constituent une majorité de la population de la nation. Pourtant, les majorités dans la plupart des groupes considèrent cette évolution comme ni mauvaise ni bonne pour le pays.

Les adultes noirs (46%), asiatiques (également 46%) et hispaniques (42%) sont beaucoup plus susceptibles que les adultes blancs (14%) de dire que la croissance à long terme de la diversité raciale et ethnique est une bonne chose pour le pays. Dans tous les groupes raciaux et ethniques pour lesquels il existe des données sur les tendances, des parts plus importantes disent cela qu’en 2016. L’augmentation a été particulièrement frappante chez les adultes hispaniques (de 23% alors à 42% maintenant).

Ces différences entre les groupes raciaux et ethniques persistent chez les démocrates et les penchants démocrates – Les démocrates blancs sont moins susceptibles (28%) que les démocrates hispaniques (49%) et noirs (49%) de dire que la perspective d’une nation majoritairement non-blanche est une bonne chose pour le pays.

Dans les groupes générationnels, les Gen Zers et les Millennials sont plus susceptibles que les générations plus anciennes de considérer une majorité noire, latino et asiatique comme une bonne chose, et les Millennials sont devenus encore plus susceptibles d’avoir cette opinion par rapport à il y a quatre ans. Mais parmi ceux qui considèrent ce changement de population comme une mauvaise chose, il existe peu de différence entre les générations. Cela est en partie dû aux fortes baisses des parts au cours des quatre dernières années parmi les générations plus âgées qui disent que la perspective d’un futur États-Unis où les Noirs, les Latinos et les Américains d’origine asiatique sont majoritaires est mauvaise pour le pays.

On observe également peu de différence d’attitude entre les niveaux d’éducation. Dans l’ensemble, ceux qui n’ont qu’un diplôme d’études secondaires ou moins sont devenus moins opposés à la perspective d’une diversification de la population au cours des quatre dernières années, bien qu’une part légèrement plus importante d’Américains ayant fait des études collégiales (28%) considèrent ce changement potentiel comme une bonne chose pour le pays.

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