Il s’agit d’une femme de 30 ans qui a souffert de maux de tête qui ont conduit à une IRM et au diagnostic d’un astrocytome pilocytique médullaire droit, confirmé pathologiquement. L’examen a été réalisé un an après le diagnostic initial, et plusieurs mois avant cet examen, une oscillopsie a été ressentie pour la première fois. L’IRM a montré que la partie kystique avait augmenté de taille et on a pensé que son nystagmus nouvellement apprécié et l’oscillopsie qui en résultait étaient liés à ce changement d’intervalle. À l’examen, elle présentait un nystagmus de torsion spontané, unidirectionnel dans le regard droit et gauche, les pôles supérieurs battant vers l’oreille droite dans chaque position. Les saccades, la poursuite lisse et le réflexe vestibulo-oculaire étaient sans particularité. Le nystagmus de torsion pur est presque toujours d’origine centrale. Une lésion destructrice aiguë (par exemple, une névrite vestibulaire) entraînant une perte vestibulaire unilatérale provoquera un nystagmus horizontal-torsionnel contralésionnel lié à des afférences du canal semi-circulaire (CCS) non opposées contralatéralement. Pour qu’un nystagmus de torsion pur résulte d’une lésion périphérique, certains CCS doivent être épargnés (par exemple, les deux CCS horizontaux, qui s’annuleront de sorte qu’on ne verra pas de composante de saccade horizontale ; les deux CCS verticaux d’un côté) tandis que d’autres doivent être stratégiquement endommagés (par exemple, les deux CCS verticaux du côté opposé). En revanche, l’endommagement des fibres centrales provenant des deux CSC verticaux d’un même côté en raison d’une lésion médullaire est une cause beaucoup plus fréquente de nystagmus de torsion. Le nystagmus de torsion pur peut également résulter d’une lésion unilatérale du noyau interstitiel de Cajal (nystagmus ipsiversif) ou du fascicule longitudinal médian interstitiel rostral (contraversif), tandis que le nystagmus de torsion verticale peut résulter d’une lésion médullaire (la direction peut être moins prévisible selon le caractère caudal ou rostral de la lésion), du fascicule longitudinal médian (ipsiversif) ou du pédoncule cérébelleux supérieur, entre autres.

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