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ACTION ET MÉCANISME

La paroxétine est un agent antidépresseur, qui agit en facilitant sélectivement la neurotransmission sérotoninergique en inhibant la recapture synaptique de la sérotonine. C’est un analogue de la fluoxétine. Les principaux métabolites de la paroxétine sont des produits d’oxydation et de méthylation qui sont rapidement éliminés et ne sont pas susceptibles de contribuer à l’action thérapeutique étant donné leur quasi-absence d’activité pharmacologique. La paroxétine ne produit pas de troubles psychomoteurs et ne potentialise pas l’effet dépressif de l’éthanol.

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PHARMACOCINÉTIQUE

– Absorption : La paroxétine est bien absorbée dans le tube digestif, bien qu’elle subisse un métabolisme de premier passage. Sa biodisponibilité orale est de 50%. Des taux plasmatiques stables sont obtenus 7 à 14 jours après le début du traitement et la pharmacocinétique reste inchangée pendant un traitement prolongé.

– Distribution : 95 % sont liés aux protéines plasmatiques.

– Elimination : Plus de 95 % de la dose est métabolisée, principalement dans le foie, donnant lieu à des métabolites inactifs. Sa demi-vie d’élimination est de 21 h (jusqu’à 36 h chez les personnes âgées et les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère).

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INDICATIONS

– : Traitement de la dépression et prophylaxie des rechutes et des récidives de la dépression. Un traitement prolongé par la paroxétine maintient l’efficacité pendant des périodes allant jusqu’à 1 an.

– : Traitement de ces troubles et prophylaxie des rechutes.

– : Crises d’angoisse.

– : Traitement.

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POSOLOGIE

Oralement.

Adultes:

– : 20 mg/jour. Des doses plus élevées peuvent être nécessaires chez certains patients et la dose doit être augmentée par fractions de 10 mg (généralement hebdomadaires), jusqu’à un maximum de 50 mg/jour.

– : initialement, 20 mg/jour, si nécessaire, augmentation par fractions de 10 mg hebdomadaires jusqu’à la dose habituelle de 40 mg/jour, dose maximale de 60 mg/jour.

– : initialement 10 mg/jour, le matin, si nécessaire augmenter par paliers de 10 mg par semaine jusqu’à la dose habituelle de 40 mg/jour, dose maximale 60 mg/jour.

– : la dose recommandée est de 20 mg/jour. Chez certains patients, en fonction de la réponse clinique, il peut être nécessaire d’augmenter la dose. Cela doit se faire progressivement par paliers de 10 mg (généralement chaque semaine) jusqu’à un maximum de 50 mg. Les preuves de l’efficacité de la paroxétine dans le traitement à long terme de la phobie sociale sont limitées.

Personnes âgées : dose initiale comme pour les adultes, avec augmentation possible jusqu’à 40 mg/jour en fonction de la réponse clinique.

Enfants : utilisation non recommandée.

– Insuffisance rénale ou hépatique : Chez les patients présentant une insuffisance rénale (ClCr>30 ml/min) ou hépatique sévère, la dose doit être réduite à 20 mg.

Note : Il est recommandé d’administrer en une seule dose le matin avec de la nourriture. Ne pas mâcher. Revoir le traitement après 2-3 semaines. Poursuivez le traitement jusqu’à ce que vous soyez certain que le patient ne présente plus de symptômes (plusieurs mois). Arrêter progressivement le traitement en raison des symptômes de rebond.

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CONTRE-INDICATIONS ET PRÉCAUTIONS

Contra-indications

– Allergie à la paroxétine.

Précautions

– et : peuvent accélérer la transition vers la phase hypomaniaque ou maniaque et induire un cycle rapide et réversible entre la manie et la dépression.

– : peuvent abaisser le seuil de convulsions. Une surveillance clinique étroite doit être mise en place.

– : quelques cas d’hyponatrémie ont été rapportés, notamment chez les patients âgés ou traités par diurétiques.

– : ce médicament étant principalement métabolisé dans le foie, la posologie doit être adaptée à l’état fonctionnel hépatique.

– : le médicament étant principalement éliminé par les reins, la posologie doit être adaptée à la classe fonctionnelle rénale.

– Activités particulières : la conduite automobile, l’utilisation de machines dangereuses ou de précision sont déconseillées pendant les premiers jours de traitement en raison de l’altération de la concentration et des réflexes.

– Au début du traitement des crises d’angoisse, il peut y avoir une aggravation des symptômes.

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INTERACTIONS ET INTERFERENCES ANALYTIQUES

– Anticoagulants (warfarine) : certaines études ont rapporté une augmentation de l’effet anticoagulant et des épisodes hémorragiques.

– Antidépresseurs inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : augmentation possible de la toxicité des IMAO sur le système nerveux central. Espacez les deux traitements d’au moins 14 jours.

– Antidépresseurs tricycliques (désipramine, imipramine) : certaines études ont rapporté une augmentation des concentrations plasmatiques des antidépresseurs, avec une possible potentialisation de leur action et/ou de leur toxicité, en raison de l’inhibition de leur métabolisme hépatique

– Antiépileptiques (phénytoïne, phénobarbital) : Des études ont rapporté une diminution des concentrations plasmatiques de la paroxétine, avec une possible inhibition de son effet, en raison de l’induction de son métabolisme hépatique.

– Cimétidine : certaines études ont rapporté une augmentation des taux plasmatiques de paroxétine avec une possible potentialisation de son action et/ou de sa toxicité, en raison de l’inhibition de son métabolisme hépatique.

– Cyproheptadine : certaines études ont rapporté une inhibition de l’effet antidépresseur de la paroxétine, en raison d’un antagonisme des niveaux de sérotonine.

– Clozapine : certaines études ont rapporté une augmentation des taux plasmatiques de clozapine, avec une possible potentialisation de son action et/ou de sa toxicité, en raison de l’inhibition de son métabolisme hépatique.

– Dextrométhorphane : certaines études ont rapporté une potentialisation de la toxicité, avec l’apparition d’un syndrome sérotoninergique, due à une possible inhibition du métabolisme du dextrométhorphane.

– Hypericum (millepertuis) : certaines études ont rapporté une potentialisation possible de la toxicité, en raison d’une addition possible de ses effets sur les taux de sérotonine.

– Perphénazine : certaines études ont rapporté une augmentation des taux plasmatiques de perphénazine, avec un risque de toxicité, en raison d’une inhibition possible de son métabolisme hépatique.

– Ritonavir (inhibiteur enzymatique puissant) : augmentation possible des concentrations plasmatiques de la paroxétine.

– Zolpidem : certaines études ont rapporté une augmentation des concentrations plasmatiques du zolpidem en raison d’un possible déplacement de sa liaison aux protéines plasmatiques.

– Peut réduire les valeurs des analyses de l’hémoglobine, de l’hématocrite et des globules blancs.

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EFFETS INDÉSIRABLES

10-15% des patients traités par ce médicament sont contraints d’interrompre le traitement en raison des effets indésirables ressentis. Les effets secondaires les plus caractéristiques sont :

Le traitement doit être interrompu immédiatement si le patient présente des épisodes très sévères de vomissements, de maux de tête, de convulsions et/ou de troubles du sommeil.

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Mises en garde spéciales

La dose doit être revue et ajustée au cours des deux à trois premières semaines de traitement. L’arrêt du traitement doit se faire progressivement, afin d’éviter l’apparition d’insomnies, de vertiges et/ou d’irritabilité. Au début du traitement des attaques de panique, il peut y avoir une aggravation de la symptomatologie. Des réactions extrapyramidales ont été signalées plus fréquemment qu’avec d’autres médicaments inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).

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Grossesse

Catégorie C de la Food and Drug Administration (FDA). Des études chez le rat et le lapin, utilisant des doses plusieurs fois supérieures aux doses thérapeutiques humaines, n’ont pas rapporté d’effets tératogènes, bien qu’une mortalité accrue de la progéniture ait été observée. Il n’existe pas d’études adéquates et bien contrôlées chez l’homme. Toutefois, bien qu’une étude n’ait pas réussi à trouver d’effets indésirables à l’exposition in utero à la fluoxétine (médicament apparenté) en ce qui concerne le développement du système nerveux central, des recherches supplémentaires sont nécessaires à cet égard avec l’utilisation de ce type de médicament. De plus, un cas isolé de syndrome de sevrage (augmentation du rythme respiratoire, augmentation du tonus musculaire et tremblements) a été rapporté lors de l’utilisation avant l’accouchement. L’utilisation de ce médicament n’est acceptable qu’en l’absence d’alternatives thérapeutiques plus sûres.

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MÈRES INFIRMIÈRES

La paroxétine est excrétée dans le lait maternel. Les effets à long terme sur le comportement et le développement neurologique sont inconnus. Utilisation par précaution chez les femmes enceintes, avec une surveillance clinique étroite recommandée.

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Utilisation chez les enfants

La sécurité et l’efficacité de l’utilisation de la paroxétine chez les enfants n’ont pas été établies. Dans une étude ouverte, la paroxétine s’est avérée efficace et bien tolérée chez un nombre limité d’enfants de moins de 14 ans souffrant de dépression majeure, mais des essais cliniques contrôlés sont nécessaires pour confirmer cette observation. L’utilisation n’est pas recommandée chez les enfants.

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Utilisation chez les personnes âgées

La paroxétine n’a pas été évaluée de façon extensive chez les personnes âgées à ce jour. Dans les essais cliniques réalisés, aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne l’efficacité ou le profil des effets indésirables, mais une diminution de la clairance de la paroxétine a été signalée chez les personnes âgées. Une expérience limitée suggère également que les personnes âgées peuvent être plus enclines à développer une hyponatrémie et un syndrome transitoire de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique.

En revanche, la paroxétine semble être moins fréquemment associée à une sécheresse de la bouche, une somnolence, une constipation, une tachycardie ou une confusion par rapport aux antidépresseurs tricycliques, bien que certains effets tels que nausées, diarrhées et céphalées aient été plus fréquents avec la paroxétine.

L’incidence des chutes et des fractures de la hanche semble être augmentée par l’utilisation d’antidépresseurs chez les patients gériatriques. Utilisation préventive. Les doses initiales recommandées sont les mêmes que pour les patients plus jeunes, cependant, des doses maximales plus faibles et une augmentation plus progressive avec une surveillance périodique sont recommandées.

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Bibliographie

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