Alai

Jonathan Körner

Une personne responsable de faire de Florence un endroit riche était Cosimo de’ Medici qui a repris la banque familiale dans les années 1430. La banque des Médicis innova dans la tenue des livres, la comptabilité par débit et crédit et, en gérant les fortunes des riches, devint elle-même riche. Le développement commercial a apporté la prospérité. L’argent et les biens affluaient en Italie du monde entier et l’Italie était riche. La richesse et le mécénat de personnes fortunées comme les Médicis ont été l’un des facteurs de la Renaissance en Italie. Mais ce n’est pas tout. Il y avait un autre facteur important : la découverte du passé. L’épisode du podcast Tides of History sur la Renaissance y jette un regard plus approfondi.

Lorsque les villes sont devenues riches, il y a eu des investissements dans l’art, l’éducation et l’architecture. Les Italiens urbanisés, qui s’étaient transformés en une société d’idées, avaient beaucoup de questions sur ces sujets et ils ont trouvé leur réponse dans la Rome antique. Elle leur fournissait des conseils sur l’éducation, la linguistique et l’art, l’idéologie politique. Il y avait un désir ardent pour le passé et c’était une période de renaissance et l’ancien était respectable parce qu’il avait été testé et éprouvé auparavant.

Les Italiens ont compris qu’il y avait un passé glorieux et puis une chute. Les concepts romains étaient restés pendant plus d’un demi-millénaire et étaient durables et la révérence pour le passé romain se répandait partout. Cette redécouverte a provoqué une révolution culturelle et, à partir de l’Italie, elle s’est diffusée dans une Europe plus large et a libéré l’Europe de son sombre passé dans ce qu’ils ont appelé les Lumières. (Mais ce qu’ils ont fait, c’est asservir le reste du monde et donc le progrès européen doit être vu avec un énorme sac de sel)

Un nouveau livre sur Léonard de Vinci développe l’idée de l’influence du passé romain. Cosimo de’ Medici a été scolarisé dans la littérature grecque et romaine et était un collectionneur de manuscrits anciens. Brunelleschi, un architecte, s’est rendu à Rome et a étudié les ruines classiques. Ils mesuraient les coupoles, étudiaient les grands bâtiments et lisaient les œuvres des anciens Romains comme Vitruve. Léonard étudie Vitruve et est fasciné par son étude détaillée des proportions humaines. Cet intérêt pour le passé antique a ravivé les écrits de Pline l’Ancien qui faisait l’éloge des artistes qui dépeignaient la nature avec précision. Les coupoles, la représentation réaliste de l’espace, la perspective, la représentation des formes humaines – tout cela a été influencé par Rome.

Pourquoi la Renaissance a-t-elle eu lieu en Italie et pas ailleurs. Ce n’est pas seulement la richesse et la redécouverte des classiques qui ont provoqué la Renaissance. Il y a eu une redécouverte des classiques anciens au 9ème siècle et plus tard encore au 12ème. Mais ce qui a rendu la redécouverte du 14e siècle différente, c’est la profondeur et l’échelle à laquelle les gens se sont penchés sur les classiques. L’Italie centrale et septentrionale était urbaine. Alors qu’il n’y avait que cinq villes de plus de 40 000 habitants au nord des Alpes, il y en avait deux de 100 000 habitants dans la seule Toscane. Aux 9e et 12e siècles, seule une infime partie de la population était alphabétisée. Par rapport à cela, le taux d’alphabétisation dans l’Italie du 14ème siècle était élevé. Cela a produit une société d’idées au lieu d’un petit groupe d’élite intellectuelle.

PS : Les leçons de la Renaissance pour l’Inde

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