15 août Comment les hormones affectent-elles votre taux de sucre dans le sang ?
Les hormones sont la partie messagère d’un système très puissant dans le corps appelé le système endocrinien. Ces hormones exercent un contrôle sur de nombreuses fonctions du corps, y compris la régulation de votre glycémie. Plusieurs hormones, dont l’œstrogène, la progestérone, la testostérone et le cortisol, ont une certaine relation avec la glycémie.
La perte d’œstradiol, le principal œstrogène humain, à la suite d’une ménopause naturelle ou chirurgicale, entraîne une réduction brutale du taux métabolique, une tendance à l’augmentation de la graisse autour du milieu, des problèmes accrus de cholestérol et de triglycérides, et une progression accrue vers le syndrome métabolique. Tous ces effets ont pour composante la glycémie. Une étude a montré que le risque de diabète était réduit de 62 % chez les femmes utilisant actuellement un THS (traitement hormonal substitutif comprenant de l’estradiol) par rapport aux femmes n’ayant jamais eu de THS. Une autre étude a indiqué que, chez les femmes ayant déjà des problèmes cardiovasculaires, une faible dose d’œstrogènes associée à de la progestérone pouvait stabiliser la glycémie à jeun et réduire de 35 % le taux de nouveaux diagnostics de diabète, tandis que des doses plus élevées diminuaient cet effet. Ce qu’il faut en retenir, c’est que des niveaux appropriés d’œstrogène et de progestérone réduisent la glycémie.
L’effet de la testostérone sur la glycémie est plus compliqué. Des études montrent que les niveaux élevés et faibles de testostérone sont associés à une résistance accrue à l’insuline. C’est une autre indication que nous devons maintenir les niveaux d’hormones dans les limites de la normale. Nous savons également qu’il existe un lien étroit entre le diabète et un faible taux de testostérone, car les hommes diabétiques ont tendance à avoir un faible taux de testostérone, et les hommes ayant un faible taux de testostérone peuvent souffrir de diabète plus tard dans leur vie. Plusieurs facteurs entrent en jeu, notamment le fait qu’un faible taux de testostérone tend à augmenter les graisses dans l’organisme, ce qui a pour effet d’élever la glycémie. À l’heure actuelle, nous ne savons pas quelle condition cause l’autre ou s’il existe un facteur sous-jacent que nous ne connaissons pas encore.
Le cortisol est une autre hormone qui est connue pour affecter la glycémie. Elle est produite par les glandes surrénales sur une base quotidienne pour aider le corps à gérer le stress. Pendant une période de stress, le corps produit une plus grande quantité de cortisol en réponse au stress (réponse de combat ou de fuite). Cette réaction a de nombreux effets, notamment celui d’augmenter le taux de sucre dans le sang afin que le corps ait suffisamment d’énergie pendant la période de stress. Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, le stress que nous subissons ne nécessite pas ce surplus d’énergie, de sorte qu’au lieu d’être brûlée comme carburant, la glycémie augmente. Si le stress se poursuit pendant une période prolongée, l’élévation de la glycémie peut devenir un facteur de risque de diabète. Un autre effet du cortisol est qu’à long terme, des niveaux élevés peuvent rendre les cellules graisseuses et musculaires résistantes à l’effet de l’insuline (résistance à l’insuline). Cet effet aurait tendance à augmenter le taux de sucre dans le sang, conduisant au diabète.
Au total, ces effets montrent que les hormones sont très impliquées dans la régulation du sucre dans le corps. Lorsque l’on est confronté à une glycémie élevée, il ne faut pas négliger de maintenir un bon équilibre des hormones pour qu’elles fassent leur part dans le maintien de la glycémie dans des limites normales.