Q : La consommation de thé peut-elle contribuer à une carence en fer ?
A : C’est possible, mais il est peu probable que cela se produise souvent, à moins qu’une personne boive beaucoup de thé pendant les repas et ne consomme pas suffisamment de fer. Des études ont montré que le thé – notamment le thé noir, mais aussi le thé vert – diminue l’absorption du fer, en particulier du fer non hémique, celui que l’on trouve dans les aliments végétaux (le fer hémique provient des aliments d’origine animale). Les composés du thé appelés tannins peuvent se combiner avec le fer non hémique et le rendre moins disponible pour l’absorption. Boire du thé pendant un repas peut réduire l’absorption du fer de 50 % ou plus. Mettre du jus de citron dans le thé permet de contrer cet effet négatif en augmentant l’absorption du fer.
Le café peut également diminuer l’absorption du fer, mais pas autant que le thé. Même si le thé inhibe l’absorption du fer, vous absorbez quand même un peu de fer. Mais si vous êtes une femme préménopausée, par exemple, et que vous buvez du thé à chaque repas, ou que vous en buvez plusieurs tasses par jour, tout en mangeant des quantités minimes d’aliments contenant du fer, il est possible que le thé favorise une carence en fer. Si vous souffrez d’une carence, ou si vous présentez un risque élevé de carence, attendez au moins une heure après un repas avant de boire du thé.
N’oubliez pas : L’organisme n’est capable d’utiliser qu’une partie des nutriments qu’il absorbe, une quantité déterminée par de nombreuses variables. Les interactions entre les nutriments et les autres composés constituent un facteur majeur. Ainsi, les tanins du thé peuvent diminuer l’absorption du fer, mais la vitamine C – comme dans le jus de citron – l’augmente. Pour obtenir les nutriments dont vous avez besoin, vous devez équilibrer les aspects positifs et négatifs. Le thé, avec modération, peut faire partie d’un régime alimentaire sain.
Parution originale en janvier 2011. Mis à jour en janvier 2019.